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28 février 2010

On bosse ici! On vit ici! On reste ici!


"On bosse ici! On vit ici! On reste ici!"
envoyé par liberation. - L'actualité du moment en vidéo.

Médiapart 22 fevrier 2010

Un film-manifeste pour la régularisation des travailleurs sans papiers

Appelant à la régularisation des travailleurs en situation irrégulière, le film On bosse ici! On vit ici! On reste ici!, présenté lundi 22 février à la Cinémathèque à Paris avant d'être diffusé partout en France dans les salles de cinéma, est un manifeste politique court (3min30) mais puissant

Près de deux ans après le début d'une grève inédite, au cours de laquelle des milliers de salariés sans papiers sont sortis de l'invisibilité, 350 cinéastes ont décidé d'apporter leur soutien à ces hommes et ces femmes qui contribuent à la richesse économique de la France sans en recevoir les contreparties, voire en risquant à chaque instant d'être interpellés et expulsés dans leur pays d'origine. Parmi eux, Chantal Akerman, Robin Campillo, Laurent Cantet, Costa Gavras, Claire Denis, Sylvain George, Nicolas Klotz, Jean-Henri Roger, Abderrahmane Sissako...

Début février, la menace d'évacuation des grévistes occupant les locaux du Fonds d'assurance formation des salariés de l'artisanat du BTP (FAF-SAB), situés rue du Regard dans le VIe arrondissement de Paris, a constitué le déclencheur de ce projet collectif libre de droit. Réalisé dans l'urgence (trois semaines de tournage sur une vingtaine de piquets de grève, cinq jours de montage, un jour de mixage), le film est arrivé à la cinémathèque quelques heures avant la projection organisée lundi dans la soirée. Laurent Cantet, en attendant la copie: «Dans le film, il y en a un qui dit: “On est passés de sans-papiers à travailleurs sans papiers”, ça devient un conflit du travail.» «Le film, insiste-t-il, cite les boîtes comme Bouygues qui les font travailler, c'est important. Dans le métro par exemple, ces types font un boulot de forçat.» Son téléphone l'interrompt: il rit, car il vient de recevoir un appel de TF1 qui «demande un DVD pour le diffuser mardi!».

«Un travailleur sans papiers et un travailleur avec carte de séjour, écrivent les cinéastes dans un texte commun, c'est quoi la différence? Pas visible à l'œil nu, pas visible même avec une caméra. Et pourtant, ils sont là. Ils travaillent, ils construisent nos immeubles, réparent nos rues, posent les rails de nos tramways (...). Ils payent les cotisations sociales, l'assurance-chômage, la sécurité sociale, les impôts... Comme tout le monde. Alors, quelle est la différence? La différence, c'est qu'un “sans-papiers” au chômage ne touchera pas d'allocation. La différence, c'est qu'un “sans-papiers” cotisera pour la retraite mais n'en touchera jamais un centime... Les mêmes devoirs, mais pas les mêmes droits.»

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